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 Un vent de joie dans la capitale [clôturé]

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Achéon
Dieu de la Farce
Achéon

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MessageSujet: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptyJeu 24 Juil - 19:58

C'était une journée absolument banale à Ymaldris. Chaque villageois vaquait à ses propres occupations dans la tranquilité chère à la capitale. Malgré ce qui se trame dans le Silraen, l'atmosphère demeure sereine; personne ne se doute que le calme pourrait être troublé en un rien de temps. Et surtout pas le petit Achéon, Dieu du rire, éternel optimiste. Il a évidemment entendu les rumeurs qui circulent entre les dieux d'Ydrasil mais il est bien trop occupé à rire et à embêter les mortels pour se soucier de ces questions de géopolitique. 


D'ailleurs, Achéon était bien occupé, ce matin-là. Il rôdait dans la place des marchands, comme souvent. C'était un de ses lieux favoris, car il pouvait y sentir l'émulsion des marchands, observer les enfants qui jouent parmi les présentoirs, et rire des parents impuissants face à l'éternelle fougue de la jeunesse. Sa simple présence rendait l'atmosphère encore plus légère. Il était bien entendu invisible, mais les mortels sentaient malgré eux son aura. Les mortels, et plus particulièrement les enfants. Ils étaient tous terriblement excités, à se courir après en riant, à se cacher derrière les passants inconnus pour échapper à leurs parents, à voler des fruits sur les étalages pour y croquer à pleines dents. Mais le problème avec les enfants, c'est qu'ils se font mal autant qu'ils s'amusent : combien de petits villageois tombaient sur les étalages, renversant toutes les denrées et provoquant la colère des marchands ? Combien s'égratignaient les genoux lors de courses-poursuites ?  Combien fonçaient tête baissés dans les jambes des passants pour échapper à leurs traqueurs imaginaires ?


Achéon opérait surtout avec ce genre d'enfants: un bobo, une blessure ? Achéon à la rescousse ! D'ailleurs, penchons-nous sur le petit dieu. Il errai donc parmi la foule, à la recherche d'un peu d'amusement. Tout à coup, il vit un enfant de 5 ans s'écraser lamentablement la figure sur le sol, ayant trébuché sur un petit caillou. Ni une, ni deux, il se met à pleurer avec une grande application, pour attirer l'attention des passants qui l'enjambent impunément, et surtout pour exprimer sa solitude inconditionnelle. Car Achéon le connait bien, ce petit: toujours dehors tout seul, à jouer avec des cailloux, sans ami, mais néanmoins toujours souriant (ou presque). Achéon fut presque ému par cette scène pathétique. Plein de tendresse pour l'enfant, il s'approche de lui tout doucement. Un sourire s'esquisse déjà sur les lèvres de l'enfant, sans qu'il sache pourquoi. Le petit dieu passe alors sa main sur la plaie de l'enfant et la fait disparaitre. Comment ça, il n'a pas de pouvoir de guérison ? C'est vrai, mais il peut créer des illusions ! Ainsi, l'enfant, ne voyant plus de blessure, pense qu'il n'a plus mal, et se relève comme si de rien n'était. Puis le dieu attrape le caillou fautif de tant de pleurs, et le transforme en un minuscule écureuil qu'il dépose dans la main du petit. L'animal sautille dans la paume, et tente de s'échapper. Mais l'enfant se met immédiatement à rire et ferme légèrement la main pour empêcher son nouveau jouet de fuir. Puis, tout heureux de cette trouvaille, il s'en va en courant vers un groupe d'enfant qui jouent sous le stand de légumes afin de leur en faire part. Avec cette nouveauté, il se fera sans aucun doute de nouveaux amis !


Achéon rit de sa trouvaille. Comme il aimait faire des heureux ! Mais ceci n'était pour lui qu'un entrainement: il aimait également les vrais farces, celles qui surprennent, voire qui ridiculisent pendant quelques secondes. Eh oui, il aimait aussi s'amuser aux dépends des autres. Après cette bonne action, il se met donc en quête d'une farce plus salée à effectuer. Et pendant qu'il cherchait sa victime, il sentit une présence divine non loin de lui. Eh non, Achéon n'était pas le seul dieu à aimer se frotter aux mortels !


Dernière édition par Achéon le Ven 15 Aoû - 23:13, édité 1 fois
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Syvraës
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MessageSujet: Re: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptyVen 25 Juil - 10:36

Quelle douce journée. L’air était saturé des parfums de milles fleurs et de cris d’enfant. Tout dans la cité n’était que félicité et douceur. Quitter les murs clos de la bibliothèque avait finalement été une riche idée que je ne regrettais pas. Surtout quand je vois le visage de ces petites têtes blondes tournés vers moi, les yeux brillants. Une histoire, une histoire, encore une scandaient-ils avec allégresse. Comment pouvais-je refuser ?

Nous étions tous assis sur les marches de la fontaine. Mon jeune public, pourtant si actif en temps normal, ne bougeait pas, muet d’impatience. J’aimais leur narrer légendes et contes, ponctués de quelques aventures personnelles et visiblement ils appréciaient tout autant. Parfois, pour plus d’effet,  j’usais d’un peu de magie, transformant ainsi mon apparence ou jouant avec le vent.

Aujourd’hui j’incarnais une fée. De grandes ailes d’Argus bleu ornaient mon dos, attrapant les reflets de la lumière. Leur voile bleu allait de pair avec mes yeux, contrastant avec ma chevelure d’un noir profond. Et visiblement cette transformation remportait un vif succès tant des petits mains frôlaient mes ailes de papillon accompagnées d’exclamation de joie. Une petite demoiselle, d’à peine trois ans s’approcha même suffisant pour poser une couronne de petites fleurs blanches dans mes cheveux. Je la remerciai d’un doux sourire et poursuivis alors mon histoire. Il arrivait que quelques adultes tendent également l’oreille mais ils n’étaient pas aussi expressifs que ces enfants.

Lorsque le conte toucha à sa fin, je me levai pour partir. Je sentis la déception dans le regard de mon public mais un simple zéphyr, quelques battements d’ailes et la promesse de revenir le lendemain chassa ce sentiment. Tous s’enfuirent donc en courant, le sourire aux lèvres, retournant à leurs jeux d’enfants.

Il était encore tôt, rien ne m’empêchait pour l’heure de profiter un peu du marché. Être divin ne signifiait pas forcément être coupé du monde, loin de là. Cette chaleur humaine me semblait nécessaire, tout comme le soleil ou les étoiles. Et puis ces visages familiers étaient un réel réconfort en ces temps de guerre. Car oui, la guerre menaçait d’éclater d’un instant à l’autre et il n’était plus l’heure de se voiler la face. Il faudrait prendre les armes, ou tenter de raisonner les âmes. Mais tous ces siècles vécus m’ont montrée que cette dernière option était bien trop rarement applicable. Quelle tristesse….

Mais quelle était donc cette étrange sensation qui me poursuivait depuis presque une heure ? Un Dieu ? Un immortel ? Ou bien…


« Petit farceur, montre-toi donc. »

Le sourire aux lèvres, je me cherchais l’aura de l’être invisible qui rodait dans les parages. Mon sourire n’avait rien de factice, et il n’était pas causé par le petit Dieu. J’étais réellement heureuse de constater que ce petit faiseur de joie et de bonheur œuvrait dans la ville. Ce n’était pas parce que le monde menaçait de sombrer qu’il fallait que chacun s’abandonne au désarroi. Et un petit coup de pouce pour garder le moral ne faisait pas de mal.

Toujours parée de mes immenses ailes, j’essayais de repérer plus précisément Achéon qui demeurait encore invisible à mes yeux. Joueur et farceur, qui savait à cet instant précis ce qu’il pouvait préparer. Attendant donc qu’il se dévoile, ainsi que ses intentions, je pris de la hauteur et m’installai sur le toit d’une maison. La chaleur y était presque insoutenable tant le soleil dardait ses rayons avec force, mais ceci ne me déplaisait pas. Après tout, c’était de cette fournaise qu’était née ma sœur, ma chère sœur si fougueuse et impétueuse. Et sentir ainsi le souffle brûlant de son créateur me donnait l’impression de l’avoir à mes côtés. Ah Ohen, si ton ardeur au combat pouvait s’inspirer de la douceur du vent, peut-être n’aurai-je plus à te surveiller si souvent. D’un geste de la main, je chassai ces pensées irréalisables. Vivre 2500 ans à ses côtés suffisait pour comprendre que je ne pourrai pas la changer.


« Et bien Achéon ? Est-ce que je te ferai peur ? »

Le Dieu farceur n’était pas visible mais pourtant bien proche car je sentais un souffle de joie envahir mon esprit. Ne restait donc plus qu’à attendre qu’il se décide enfin à apparaitre.
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Achéon
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MessageSujet: Re: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptyVen 25 Juil - 16:37

L'extrême sensibilité divine d'Achéon le trompait rarement. Et ce jour-là, elle était bien aiguisée. Il y avait bel et bien un dieu dans les parages. Alors qu'il eut fini avec l'enfant, il se mit à la recherche de ce Dieu. Il était bien trop curieux pour ignorer cette présence. Et puis, même si les mortels étaient amusants, les Dieux étaient souvent plus intéressants, même s'ils se laissent moins duper par ses farce. Mais qu'importe !


Il lui suffit de lever les yeux pour découvrir qui était ce dieu, ou plutôt cette déesse, qui rôdait. Elle avait des ailes d'un bleu magnifique et des cheveux noirs. Mais y avait-il des fées, en Ydrasil ? Y avait-il un Dieu ailé ? Pas à la connaissance d'Achéon. Il en déduit donc que c'était un travestissement: il n'y avait pas que lui qui aimait les déguisements ! Le petit Dieu entendit que la déesse s'adressait à lui et désirait qu'il se dévoile. Elle aussi avait senti sa présence, mais elle ne pouvait le voir, l'invisibilité d'Achéon étant efficace même pour les Dieux. Et puisqu'il était invisible, il allait en jouer !


Le petit farceur se transforma en colibri, ce minuscule oiseau qui bat des ailes à une telle vitesse qu'on a du mal à en voir les ailes. Toujours vêtu de son invisibilité, il voleta en direction de la déesse, qui s'était assise sur le toit d'une maison et semblait rêvasser. Le sourire que ses lèvres portaient firent glousser intérieurement le petit dieu. Il ne se lassait jamais de l'effet qu'il produisait autour de lui. Puis il dépassa la déesse et fit un demi-tour, afin d'être face à son dos, ou plutôt à ses ailes. Là, il réfléchit quelques secondes. Qu'allait-il faire à cette déesse si belle mais au visage plutôt calme et presque insaississable ? Achéon n'ignorait pas qui elle était: avec une telle aura et une telle figure, elle ne pouvait être que Syvraës, la déesse des vents. Il ne l'avait jamais vue ni rencontrée, mais avait de nombreuses fois entendu parler d'elle et pu constater ce dont elle était capable. Ses cheveux avaient moultes fois été ébourriffés par des bourrasques de vent qui provenaient sûrement de cette puissante déesse. Il connaissait aussi son tempérament sage et posé, peu sujet à la colère. Serait-elle insensible à ses farces, ou se montrerait-elle au contraire douce et conciliante avec cet esprit un peu fou ? 


Il n'y avait qu'une façon de le savoir: l'action! Achéon se rendit enfin visible aux yeux de tous, et voleta vers Syvraës pour se poser sur son épaule. Là, il frotta sa petite tête plumeuse contre son cou, à la manière d'un chat en manque de tendresse. Puis, du bout de son long bec pointu, il effleura la peau de la belle dame de manière à la chatouiller légèrement. On peut être un Dieu et être tout de même sensible dans une enveloppe charnelle, non ?
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Syvraës
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MessageSujet: Re: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptySam 26 Juil - 11:30

Enfin le petit Dieu prenait forme, et quelle apparence ! Revêtir l’habit d’un minuscule colibri pour approcher une déesse des vents, quel choix tout à fait exquis. Le contact doux et plumeux contre mon cou m’arracha un second sourire et un rire cristallin accompagna le contact chatouilleux de son bec. Délicatement, je saisis cette petite boule de plume entre mes doigts et l’approchai de mon visage. Le bel oiseau ne se défendit pas, sentant que je ne lui voulais aucun mal.

« Petit Dieu, quelle douce idée que d’apparaitre ainsi à mon regard. Vous me comblez. »

Je déposai un léger baiser sur la tête du bel animal et finalement me levai. Une brise caressa alors mes cheveux, les faisant voleter. L’appel du vent était si fort que je ne pusse y résister plus longtemps. Avec tendresse, j’enfermai le bel animal entre mes mains. Ce n’était pas une prison mais bien une protection car la suite serait un rien mouvementée.

Répondant aux caresses venteuses, je m’élançai. Mes ailes avaient fondues comme neige au soleil, laissant place à un dos nu, nullement masqué par quelques voilages. Mes pieds quittèrent alors le sol, m’emportant vers le ciel. C’était comme courir sur un sol parfaitement invisible. Encore plus haut, plus vite. Il n’y eut bientôt plus de pas, seulement du vol. Portée par les vents, Zéphyr et Notus, je virevoltai, prenant toujours davantage de hauteur. Tout contre mon cœur, je tenais la petite boule de plume qui me semblait-il s’agitait. Mais j’attendis d’être au plus loin du sol pour finalement m’arrêter et la libérer. D’un geste, un souffle chaud se leva et chassa les nuages, délivrant une vue tout à fait sublime.

Ymaldris, la belle Ymaldris resplendissait sous les rayons du soleil. C’était une véritable palette de couleur brillant de mille feux. Malgré la distance nous séparant d’elle, nous pouvions entendre cris et rires.  La vie régnant dans ces lieux était si précieuse.


« N’est-ce pas merveilleux ?... »

Ces quelques mots n’étaient pas forcément adressés au petit Dieu. C’était un constat, presque un appel douloureux. Tout ceci, ainsi que tant d’autres cités, tant d’autres vies, devait être épargné. La guerre, une de plus, était quelque chose qu’il fallait éviter à tout prix.

Encore une fois perdue dans mes réflexions, je perdis de vue le volatil divin. Peut-être préparait-il une farce, caché derrière un nuage. Un sourire flotta sur mes lèvres à cette idée mais je n’allais certainement pas lui faciliter la tâche en restant immobile. L’esprit des vents revint alors à ma portée et m’emmena virevolter plus loin. C’était comme nager dans le ciel, une sensation tout à fait enivrante Plus de haut, ni de bas, seulement ce bleu ponctué de cotons. Ma longue robe de soie blanche voletait en tout sens, ajoutant un effet d’éther à ma silhouette. Un Mistral se joignit à la danse, m’emmenant plus loin encore, toujours plus vite. Continuant cette envolée folle, j’appelai finalement le petit Dieu :


« Et bien Achéon, t’aurai-je donc semé ? »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptyJeu 31 Juil - 17:39

Visiblement, le choix d'Achéon fut le bon. La déesse fut tout à fait conquise par l'apparence du petit Dieu, et s'avéra même être chatouilleuse. Une petite victoire pour le farceur, qui ne comptait pas en rester là. Mais avant qu'il put imaginer autre chose, il se retrouva pris au piège dans les mains de la déesse, qui réussissait à mêler douceur et fermeté afin qu'il ne s'en fut pas. En effet, Achéon se trouva bien apaisé, tout à coup. Après le baiser de la déesse et le contact de ses paumes, il n'avait plus du tout envie de faire des farces. Il se laissa faire et attendit d'être relâché pour se mettre, lui aussi, à contempler la cité. Il demeura sous la forme du colibri, bien qu'elle n'était pas la plus simple: les battements d'ailes frénétiques qu'il devait fournir ne lui permettait de concentrer qu'à moitié son attention sur Ymaldris qui était véritablement belle, ce jour-là. Même de loin, on pouvait sentir la sérénité. Cette ville exalait la paix, de près ou de loin. Et Achéon ferait tout pour qu'elle demeurât ainsi. 


La déesse exprima son émerveillement, mais Achéon ne pouvait pas répondre. A cause de l'apparence qu'il avait choisie, mais aussi parce qu'il était bien trop concentré sur la vue et les battements d'ailes. Tous deux très concentrés, les deux dieux s'éloignèrent l'un de l'autre: Achéon perdait petit à petit de l'altitude, et Syvraës se mouvait doucement dans les airs, totalement dans son élément. Puis, ayant perdu le petit dieu de vue, elle entama une course à laquelle elle ne pouvait que gagner. Mais Achéon refusa de se laisser faire. Dans sa rêverie, il détecta des mouvement un peu plus loin devant lui: c'était la déesse qui filait à toute vitesse, aidée par ses amis les vents. Le petit colibri se mit à battre encore plus furieusement des ailes, et rattrapa un peu de son retard. Eh oui, contre toute attente, le minuscule oiseau était très rapide ! Mais cela ne suffit pas pour rejoindre la déesse. Achéon se transforma alors en aigle, et fila droit sur sa partenaire de course en poussant un glatissement strident pour l'avertir de son arrivée. Puis, une fois à ses côté, il se laissa porter par les vents qui  portaient Syvraës afin de se reposer un peu. On pouvait détecter dans le regard de l'aigle une étincelle de malice. Achéon adorait les courses, auquelles il gagnait toujours, lorsqu'il jouait avec les mortels sur la terre ferme. Mais dans les airs, c'était autre chose: il ne maîtrisait pas parfaitement les courants d'air et les techniques qui permettent de voler rapidement. Sachant pertinnemment qu'il ne gagnerait pas cette fois, il pensa à une petite astuce.


Soudain, l'oiseau éternua. Un aigle peut-il éternuer ? Je ne sais, mais Achéon transformé en aigle le pouvait. Donc il éternua, d'un éternuement qui avait tout d'un éternuement humain, ce qui provoque sa transformation. Il retrouva en une fraction de seconde sa forme la plus habituelle, la forme humaine. Et les lois physiques le rattrapèrent: il tomba dans les airs comme un rocher dans la mer. En tombant, Achéon fit le plein de sensations fortes: il se sentit tomber, le visage face au ciel, sans savoir où se trouvait le sol. Cela le fit évidemment rire, mais il se retint. Pour que sa ruse fut entière, il fallait qu'il crie:

" A l'aiiiiiiiiiide ... "

Son cri ne pouvait que parvenir aux oreilles de la déesse, qui le rattraperait sûrement. Du moins, il l'espérait.


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MessageSujet: Re: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptyDim 3 Aoû - 19:50

Bien que grandement distancé par ma course folle, Achéon parvint finalement à me rejoindre. Très élégant, il avait abandonné l’apparence du colibri pour celle d’un majestueux aigle. Mais cette forme nouvellement acquise ne dura point et bientôt l’oiseau fut de nouveau enfant et chuta. Néanmoins, malgré les cris accompagnant cette descente, je ne me précipitai pas.

Je voyais dans cette manœuvre une farce nouvelle destinée à m’inquiéter et me faire agir. Ainsi donc ce petit gaffeur divin n’avait pu s’empêcher de me jouer un de ces fameux tours dont il avait le secret. Soit, j’y répondrai à ma façon.

Plongeant également vers le sol, je me laissais à mon tour tomber comme une pierre vers le sol. Quelques vents aidant, j’eus tôt fait de rattraper Achéon. Je crus alors déceler dans son regard une étincelle de triomphe. Je venais à son secours, à n’en pas douter. Cependant le temps s’écoulait et je n’esquissai pas le moindre geste. Les pavés de la cité se rapprochaient à une vitesse folle et bientôt rien, pas même une transformation de dernière minute ne pourrait éviter l’impact. Mais était-ce de l’inquiétude qui émanait du petit Dieu ? Fort possible, de même que le soupir de soulagement qu’il me sembla attendre lorsque de justesse une bourrasque se joignit à nous et nous renvoya en direction du ciel. Quelques gestes de ma part et nous étions de nouveau stabilisés à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la ville.


« J’espère que cette petite balade vous a plu cher Achéon. A présent, et si vous me parliez davantage de vous. Je vous connais finalement si peu. »

Mais ma requête n’eut finalement pas le temps d’être exaucée car à cet instant un Faucon crécerelle fonça droit sur nous. Malgré son air menaçant, il ralentit sa course à quelques pas de nous et accepta de se poser sur mon bras. Ses serres n’attaquèrent pas ma peau et il céda bien facilement à mes caresses. Après tout, n’était-ce pas un ami de longue date ?

« Et bien Aftheor, est-ce une façon de te présenter à notre invité ? »

L’oiseau répondit par un cri strident et déploya légèrement ses ailes, montrant ainsi son mécontentement. Je constatai alors que l’une d’elle semblait légèrement tordue et que quelques plumes manquaient à sa jumelle. Ainsi donc, il avait été attaqué durant sa mission. Et par l’étincelle qui animait son regard, je compris que nos soupçons étaient fondés.

« Merci cher ami, tu as pris beaucoup de risques et un repos bien mérité t’attend chez nous. Va, et n’oublie pas de prévenir Ohen. »

Le faucon quitta alors mon bras et s’en fut en direction des terres où l’attendait une couche douillette et un somptueux repas. Me tournant alors vers Achéon, je murmurai presque avec lassitude :

« Le chant du Tolväar vibre dans l’air. Les Dieux de ces terres s’unissent pour ne former plus qu’une entité de force et de pouvoir. Si nous ne réagissons pas maintenant, il sera trop tard. Je ne peux plus rester ici, il me faut partir à présent. Je vais tenter de rallier nos frères et sœurs à cette cause, réveiller les puissants de Silraen et, souhaitons-le, préserver ce qui nous est si cher. Mais avant de partir, j’aimerai que tu répondes à ma question. Qui es-tu réellement, et quelle sera ta place dans cet avenir ? »

Le vent se leva sur ces quelques mots, animant avec force ma chevelure. A chaque instant, les contours de mon corps devenaient plus flous, presque inexistants. La réponse d’Achéon terminée, il ne resterait plus que de moi un dernier souffle en route vers Silraen et le Tolväar. Et alors, quelle serait la route qu’emprunterait Achéon ?
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Achéon
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MessageSujet: Re: Un vent de joie dans la capitale [clôturé]   Un vent de joie dans la capitale [clôturé] EmptyVen 15 Aoû - 23:12

On peut le dire, Achéon était assez fier de sa trouvaille. Quel meilleur tour jouer à la déesse des vents que celui de lui faire peur et de tester sa rapidité ? Syvraës fut telle qu'on l'aurait attendue: maligne, rapide à comprendre et à régler la situation. Elle créa une bourrasque de vent au moment où le petit Dieu allait s'écraser au sol. Ouf, il avait eu chaud ! Oui, il avait eu peur, mais n'était-il pas un Dieu ? Une chute, même de cette hauteur, n'aurait pu le tuer. Au contraire, l'aventure avait valu le coup: il avait eu son lot de sensations. 


La déesse ne voulut pas en rester là: quelques farces, c'est bien joli, mais quand faisons-nous connaissance ? (voilà ce qu'elle avait l'air de dire). Achéon était sur le point de répondre un énorme mensonge, comme quoi il était né dans le Tolväar mais rejeté dès sa naissance à cause de son caractère, ou qu'il avait été crée par une famille de lutins, mais après tout, tout le monde connaissait son histoire. Du moins, tout le monde connaissait une des versions crédibles de son histoire. De toutes façons, il n'eut pas le temps de commencer un semblant de récit, car il fut interrompu par un oiseau venu de nulle part, qui semblait sensiblement familier à sa nouvelle amie.  Achéon reprit sa forme de colibri et voleta autour du nouvel arrivé, voulant faire sa connaissance. Ce n'était pas le cas du faucon, qui était mécontent en plus d'être blessé ! La situation paraissait grave. Du moins, ce que disait la déesse était un peu inquiétant. Et celle-ci questionna le dieu farceur sur son rôle dans les sombres évènements à venir.


Il reprit sa forme humaine, sachant que les vents le porteraient, et dit, d'un air plutôt sérieux: 

" Je ne suis pas très puissant, comparé à vous tous. Je ne le suis même pas du tout. Dans ce qui se prépare, je n'aurai pas un grand rôle. Mais ce que je peux faire, c'est donner de la joie à Silraen et à Ydrasil. J'accompagnerai ceux qui se battront pour leur insuffler l'espoir dont ils ont besoin. Mes farces ne tromperont aucun méchant dieu, je le sais. Ils se moqueront de moi, s'ils me voient. Mais je serai présent avec tous nos frères et soeurs dans chaque combat, chaque lieu dévasté, chaque endroit critique. Je permettrai à ce monde de tenir le coup, car l'espoir et la joie ont une force souvent mésestimée. "

Voilà qui était bien parler ! Ce sérieux ne lui ressemblait pas, mais il savait comme tout le monde ce qui se préparait. Même sa nature de farceur ne pouvait ignorer les graves événements. Et il serait fidèle à ses promesses : toujours fourré là où on ne s'y attend pas, pour faire rire et donner de l'espoir. 


La déesse disparut dans un courant d'air, laissant Achéon retomber vers le sol. Il se posa doucement par terre dans les rues de la capitale, un peu songeur: si même la déesse des vents, d'une nature tranquille et sereine, était inquiète, dans quel état étaient les autres Dieux ? Tout cela devenait vraiment de plus en plus sombre. Et Achéon serait sûrement une lueur d'espoir durant les événements à venir.
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