Messages : 28 Date d'inscription : 08/04/2014Royaume : Silraen
Sujet: Doux Agneau | PV Anwyn Mar 29 Avr - 20:38
• Doux Agneau •
Assoiffé, dérangé, ce monde tournait autour de moi. Je distinguais différents paysages au fur et à mesure que j'avançais. Sur mon destrier, j'admirais les beautés des fleuves et des ruisseaux, des arbres et des clairières, des montagnes aux sommets enneigés. Malgré la faim qui me tenaillait, j'avais le rythme tranquille, continuant cette destinée même si je ne savais pas où me diriger. J'étais un aventurier, un chevaucheur, explorant la Terre, voulant connaître le monde dans lequel je suis né. Je désirais vivre quelque chose de palpitant, enivrant et exaltant. Cela faisait déjà environ quinze jours que j'arpentais ces vallées, accueillit par la brise d'air pur provenant des pics éternels. J'y ai vu une incroyable dame, quelque peu étrange mais amicale. Je n'avais pas peur mais il fallait que je sache me battre, que j'apprenne à aimer la Terre et à sauver des âmes en peine. J'étais un paladin, un gardien sauveur de ces dames. Descendant de ma monture, mes pas font des traces sur ce chemin boueux, la nuit dernière la pluie s'était prononcée. L'herbe encore humide sentait la terre fraîche, nous n'y voyons pas grand chose dans cette brume. Nous étions encore le matin, le soleil était à peine levé et j'avançais doucement, tenant par la bride mon cheval. Nodalie m'avait prévenu des dangers et je devais rester aux aguets. Les monstres sont partout, la mort rôde autour de nous. Peut-être même avait-elle déjà choisit le jour de ma mort. Je n'étais pas effrayé, pas pour l'instant. La Déesse m'avait prévenu, il fallait que je retourne voir Meruwan. Seulement, il va falloir attendre un peu, que j'acquière plus d'expérience et qu'il voit en moi, comme simple mortel, que je peux le servir et lui être fidèle. Je n'entendais que des piaillements d'oiseaux, des grenouilles croassant et le vent bourdonner dans mes oreilles. Nous arpentions une pente, cherchant un peu de hauteur mais la boue me fit glisser et mon armure n'était plus aussi propre qu'au premier jour. Depuis les pics éternels, je n'avais pas eu d'autres occasions de me doucher. Ma gourde commençait à se vider et mes rations étaient infimes. Il fallait que je parte chasser. En attendant, la brume devait se lever pour me permettre d'avoir une meilleure vision.
C'est en haut de cette colline que je pus observer la brume opaque et blanche trôner sur cette espace. S'étendant à quelques miles, je m'asseyais sur ce tas d'herbe, mon destrier mâchant les herbes à mes côtés. Mes yeux furent agressés lorsque les premières lueur du soleil vinrent à ma rencontre, le regard plissé, j'avais hâte de pouvoir me chercher à manger. Le temps s'écoula lentement et la brume avec, me laissant entrevoir quelques parcelles de terres, parfois même des champs. Ce qui signifiait qu'il devait y avoir un village plus loin à l'horizon. Pourtant, je ne me voyais pas chevaucher l'estomac vide. La claymore dans mon dos faisait des bruits sourds contre mon armure tandis que je marchais, j'avais cette impression d'être seul au monde. Personne ne venait m'embêter, me chercher des ennuies et les quelques rencontres que j'ai pu faire avait changé quelque peu ma vision. Je savais désormais que Silraen n'était pas qu'un monde de paix et qu'il fallait même trouver des personnes capable de sauver ce royaume des forces du chaos. J'espérais vaincre l'ennemi mais il était par dizaine de millier et avec mon inexpérience au combat et le peu de connaissance sur ces êtres malfaisants, je ne pouvais pas me permettre de faire un mauvais choix. Je devais rester prudent et discret. Partir dans ces contrées sans escorte, sans ami, sans personne à qui parler de femmes ou de rêves pouvaient être difficile. La solitude me gagnait très vite et souvent, je me sentais mal à l'aise. Hélios, mon destrier, n'était qu'un animal de compagnie mais aussi un allié, capable de courir aussi vite que le vent. Cet étalon blanc était une pure merveille et j'étais fier de le posséder. Sans lui, ma quête serait d'autant plus difficile à accomplir.
Les heures passèrent, je cherchais en vain quelques petits animaux mais les rongeurs étaient rapides, se cachant dans leur trou à rat. Ils sentaient ma présence et sans arc ni flèche, je ne pouvais pas chercher un volatile. J'avais tellement faim … Mon cheval avait l'air de bien se porter bien que je sois parfois lourd à porter. Je faisais souvent des pauses ou marchaient à ses côtés pour éviter de ne lui écraser sa colonne vertébrale. Il m'arrivait de penser à rentrer, de faire demi tour et de tout laisser tomber mais, au fond de moi, lorsque le visage de Nodalie apparaissait avec cette douce voix et cette bague, je ne devais pas la décevoir. Il fallait que je montre ma détermination, mon envie de faire le bien et de vouer mon existence à la justice et à mon Dieu. Je ne devais pas faillir. Un jour, j'obtiendrais mon ascension, peut-être deviendrai-je un héros ou peut-être plus … Nous nous approchions des champs, je distinguais nettement du blé, des plantes du soleil également, je cru même voir du maïs. Ce n'était peut-être pas la meilleure nourriture et je risquerai sûrement de me faire couper la main si l'on me voyait voler quelques épis. Cependant, c'était une question de survie. Je laissais mon cheval en arrière, jetant un coup d'oeil de temps à autre. M'approchant discrètement, je regarde aux alentours et prend un épi, deux épis, trois et ainsi de suite. Je devais en avoir une bonne dizaine et commençait à repartir vers ma monture. Je plaçais des épis dans le sac et en gardait un pour pouvoir me nourrir. Je ne cache pas que je le dévorais goulûment. J'étais assis près du champ, me remplissant l'estomac jusqu'à en être rassasié. J'avais quelques réserves pour le voyage, il ne me manquait plus qu'à trouver un point d'eau et puis, pourquoi pas ne faire une halte plus tard dans un village. Reprenant la route, je suivais un chemin de terre battue. Cela dura quelques minutes avant que je n'aperçoive une silhouette au loin. J'étais curieux de savoir si il s'agissait d'un humain ou d'une autre bête étrange. Le manque de socialisation faisait presque de moi un loup solitaire, ce que je ne suis point et ce que je ne désirais pas devenir. Je pris le galop jusqu'à arriver à cet être, risquant peut-être d'affronter un ennemi ou bien, était-ce qu'une simple personne travaillant pour ses champs. Je le découvrirais tantôt.
Le Dieu de la Guerre se délectait d'un maigre repas. Un lapin cuit sur un feu de camp et préparé par ses soins, juste le temps de faire une pause avant de se remettre en route. Anwyn n'était plus posté en haut de sa tour, à surveiller les frontières du royaume dont il avait la garde nuits et jours sans fermer un œil. Un message lui était parvenu de la part de Nodalie, la reine d'Ydrasil. Elle le convoquait dans son château. Elle le chargea d'aller sur Silraen sous la forme d'un humain lambda et de faire la connaissance d'un guerrier prénommé Ezio Dynaheir. D'après les dires de la reine, ce paladin recherchait l'ascension afin de s'élever comme un dieu à part entière. L'ascension est quelque chose de très rare et n'est permit qu'à de très rares élus. Des héros même. Anwyn eut donc la tâche d'aller à sa rencontre et de le tester afin de vérifier si il avait l'étoffe d'un vrai héros. Ce guerrier avait dut faire une bonne impression sur Nodalie pour que celle-ci charge son général des armées en personne d'aller le tester lui-même. Il était le meilleur guerrier du royaume d'Ydrasil et elle souhaitait lui opposer son champion.
Anwyn accepta la mission qui était la sienne. Il aimait le combat, et pouvoir se battre contre quelqu'un qui avait les faveurs de Nodalie devait être un adversaire valeureux. C'est donc sous une forme humaine qu'il partit pour Silraen. Il quitta son armure de diamant et d'argent scintillante pour revêtir une armure de plates et de cuirs sales. Il portait également des gants et des bottes en cuir marrons. Seule sa cape blanche immaculée flottait derrière lui au rythme de ses pas. Ses cheveux étaient blonds et longs et son éternel cicatrice zébrait son œil droit. Même Ragnarok, son épée à deux mains changeant de forme à volonté, avait fait peau neuve pour perdre de sa superbe et prendre une teinte plus sobre et plus métallique. C'est donc sous cette nouvelle apparence que le Dieu de la Guerre se retrouva sur Silraen. Il avait localisé Ezio qui se trouvait dans les environs aux dernières nouvelles de ses éclaireurs qui patrouillaient à la frontière entre les deux royaumes.
Arrivé sur Silraen, Anwyn avait fait l'acquisition d'un cheval robuste et rapide afin de retrouver au plus vite le paladin. Il avait fait une halte rapide pour se restaurer avec les provisions qu'il avait acheté au dernier village. Après avoir terminé son maigre repas, Anwyn usa de sa vision d'aigle pour localiser le guerrier, traversant la matière et avalant les kilomètres qui les séparaient. Le guerrier localisa Ezio, il arrivait près d'un champ de maïs et semblait vouloir voler quelques épis afin de se restaurer. Anwyn sourit, puis il enfourcha son destrier et marcha à la rencontre d'Ezio pendant que celui-ci mangeait goulûment son repas dérobé. Après avoir tout engloutit, le paladin se mit en selle et vint vers la direction d'Anwyn. Ils allaient enfin se croiser. Le dieu avait hâte de pouvoir tester de son propre chef les aptitudes du paladin.
Celui-ci le vit approcher au loin et marqua un petit temps d'arrêt avant de reprendre sa route au galop. Peut-être craignait-il un mercenaire vu l'armure que portait Anwyn. C'est donc avec amabilité qu'il leva une main en signe de paix et fit naître un sourire sur ses lèvres afin de le mettre en confiance et s'écria …
- Bien le bonjour noble guerrier ! Je suis enfin content de pouvoir trouver quelqu'un dans ses lieux reculés.
Les deux guerriers se retrouvèrent face à face et stoppèrent leurs montures. Gardant son sourire, le dieu ajouta d'un ton amical …
- Vous n'avez aucune raison de vous méfiez de moi soyez-en assuré. Je me suis égarer depuis quelques jours dans ses bois et plaines et je dois avouer que mon orientation laisse quelque peu à désirer. Je cherche un endroit où me restaurer et me reposer. Sauriez-vous où trouver un tel lieu dans les environs ?
Anwyn cherchait un prétexte pour faire un peu de route ensemble. Les occasions pour mesurer sa valeur et son adresse au combat se présenteront d'elles-même.
Ezio Dynaheir Chevaucheur Céleste
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Sujet: Re: Doux Agneau | PV Anwyn Jeu 1 Mai - 19:25
• Doux Agneau •
Je m'étais approché de cet homme avec un peu d'appréhension. Il paraissait être un homme normal, vêtu d'une armure sali par le temps, vieillit par l'âge. Ce devait être un homme aguerri, il dégageait un certain potentiel voir même une aura. Je le jugeai par rapport à ce que je pouvais observer, son regard n'était pas durci par l'âge, sa longue chevelure perlait dans son dos. Une cape blanche sur ces épaules lui donnait un air important, ce chevalier avait une allure princière. Je soupçonnais qu'il ai quitté sa légion ou bien simplement est-ce un voyageur qui, après de longues années de service, désire voir du pays. Je restais au trot lorsqu'il s'adressa à moi d'une voix claire et un signe de main pour me rassurer sur ces intentions. J'espérais qu'il ne soit pas un ennemi et le fait qu'il se tourne vers moi avec un sourire bien amical me rassura davantage. Je pouvais enfin faire un bout de chemin sans être seul. Je pourrais alors conter quelques événements qui se sont déroulés depuis que j'ai quitté Sylveride. Ma maison était là bas mais, j'avais ce besoin de partir et de développer ma propre personnalité. Je ne m'étais point imaginé qu'il me manquait tant de connaissance sur ce vaste monde et sur toutes ces créatures vivantes. Heureusement, en tant qu'elfe, j'aimais beaucoup les humains et les êtres de la forêt. Alors que mon cheval s'arrêta net une fois face à cet étranger à la peau lisse et pâle, il déclara que je n'avais pas à être distant. Cet homme venait de s'égarer et cherchais sûrement un village. Je relevais mon casque, laisant tomber en cascade mes cheveux couleur cendre et mon regard teinté de gris légèrement bleuté. Je souris à mon tour, présageant qu'en sa compagnie, je pouvais être libre de parler en sa présence. A mon tour, je déclare à cet étranger dans son armure de plate ces quelques mots :
- Je dois vous avouez que moi-même, je ne sais pas où aller. Je cherche simplement à explorer mais d'après ces champs et ce chemin, j'imagine que nous trouverons un petit village. Quitte à faire quelques lieux, faisons le ensemble.
Mon cheval se posta à ses côtés et nous continuons ainsi notre chemin côte à côte. Une cicatrice ornait son visage, une blessure de guerre qui certifiait sa valeur au combat sans doute. Je n'avais qu'une petite cicatrice au niveau du torse mais cela n'a rien d'un combat. Je posais mon casque entre mes cuisses, le gardant d'une main tandis que de l'autre, je tenais la bride de ma monture. Je ne m'étais même pas présenté mais le fait de pouvoir parler à quelqu'un de normal, sans qu'il s'agisse d'un dieu ou d'une déesse, me paraissait presque anodin. Pourtant, le peu de temps que je passais en compagnie de personne tel que cet homme ne me prenait même pas un dixième de mon temps. J'étais seul, trop souvent seul bien qu'Hélios puisse m'entendre chanter ou parler de nos trophées de chasse, il ne réagissait pas. Le soleil était désormais bien haut dans le ciel, le vent chaud et agréable. J'avais l'impression d'être un enfant découvrant de nouvelles choses, les yeux scintillant, j'admirais ce paysage autour de nous. Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas et je pouvais clairement l'affirmer. Le chemin de terre battue semblait avoir été emprunté par des charrettes et on distinguait nettement des pas d'animaux et humains. Je tournais mon visage vers sa direction et lui parla calmement.
- J'en ai oublié mes bonnes manières... Je me nomme Ezio. Ezio Dynaheir. Puis-je vous demander votre nom ? Vous paraissez être un homme de haut rang ! Seriez-vous un noble, un prince ou bien encore un chevalier de renommé ? Pardonnez-moi ma curiosité. Simplement, vous semblez avoir vécut beaucoup d’événements d'après votre armure et cette cicatrice sur votre visage. Avez-vous déjà terrasser des monstres venant du Toväär ? Puisque nous risquons de faire un peu de chemin ensemble, autant discuter.
Mes yeux cherchaient à cerner ce personnage charismatique et presque à l'allure emblématique. J'aurais presque envie de l'admirer mais peut-être n'était-ce qu'un simple cavalier qui, tout comme moi, cherche à apprendre et à connaître un peu plus le monde. J'étais jeune mais les humains ont encore moins de temps pour vivre. Je me mis à ressentir une étrange douleur au cœur sachant que ces hommes ne puissent pas forcément montrer toute l'étendue de leur capacité du à leur manque de temps de vie. J'espérais que mes questions ne le gênent pas et que nous pourrions établir un bon contact. Il n'y avait aucune animosité dans son regard, son sourire était franc et il y avait ce sentiment de grandeur. Oh ! Quel beau chevalier. Peut-être qu'un jour, moi aussi je pourrais avoir autant de prestance que lui.
Anwyn Dieu de la Guerre Général des armées ydrasili
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Sujet: Re: Doux Agneau | PV Anwyn Dim 4 Mai - 15:03
Ezio accepta de chevaucher aux côtés du général. Celui-ci avait réussit à le mettre en confiance afin de pouvoir rester avec lui un petit moment et tenter d'apprendre à mieux le connaître. Le paladin avait gardé son casque sur sa tête et décida de l'ôter afin de faire voir son visage. Anwyn eut la confirmation qu'il était bien un elfe. Quel âge avait-il ? Rien sur son visage ne pouvait l'indiquer. Les elfes n'étant pas rattacher à la roue du temps, les marques de vieillesse sont pour eux autrement plus distants que celles des hommes. Anwyn le salua d'un signe de tête et fit faire demi-tour à son cheval afin de se mettre au niveau de celui de l'elfe et avança à son rythme. Ezio avoua à Anwyn qu'il était lui aussi égarer et qu'il cherchait un village. Au vue des champs, le village se situait assez proche de leur position. Il voyait juste puisque Anwyn en avait croiser un lors de sa chevauchée. Ils allaient pouvoir s'y arrêter.
Pendant la chevauchée à un rythme calme, l'elfe semblait être intrigué par son compagnon de voyage. Le Dieu se sentait observer et sentait qu'il se posait des questions sur cet inconnu. Il y avait de quoi. Anwyn avait une apparence assez jeune pour porter l'armure qu'il arborait. Il aurait dut faire plus attention au choix du physique et de l'âge pour cette mission. Peu importe, l'elfe ne pouvait se douter d'avoir un être divin à ses côtés. Ils suivirent un chemin de terre ou le pas de l'homme et d'un animal tractant une charrette étaient dessinés. En remontant le chemin, ils arriveraient directement au village recherché. Ezio se présenta alors et questionna directement Anwyn, lui demandant sa fonction au sein de la société et si il avait déjà combattu des créatures du Tolväär … Le Tolväär. Royaume sombre et maléfique qui lançait des attaques de plus en plus importantes sur Silraen. Les éclaireurs aux services d'Anwyn le renseignaient sur leurs agissements mais pour le moment aucunes menaces n'étaient à craindre pour Ydrasil. Le Dieu de la Guerre avait mené ses troupes au niveau de leurs frontières et avait rendu vaines toutes tentatives d'attaques. Mais sur Silraen, ils poussaient comme des champignons de plus en plus agressifs …
- Votre curiosité est justifiée. Je me nomme Anwyn et je ne suis pas une personne de haut rang. Je sais que mon armure que je porte atteste le contraire mais je ne suis qu'un chevalier en quête d'un seigneur à défendre. J'ai été fait chevalier très jeune et pour parfaire mon expérience, je voyage pour pouvoir m'endurcir. Quand je sentirais que le moment sera venu, j'offrirais mon épée à un seigneur. Mais je refuse de me voir comme tel pour l'instant. Quant à ces monstres du Tolväär, j'ai déjà eu la malchance d'en croiser quelques uns il n'y a pas si longtemps d'ailleurs. Ce sont des bêtes hideuses et dangereuses et j'espère que nous arriverons à les vaincre.
Trop de réponses sur lui-même pouvait le trahir. Il ne fallait pas que le guerrier en livre trop non plus sous peine d'être démasqué. Son but n'était pas de se dévoiler mais de tester l'elfe. Anwyn posa à son tour des questions afin de mieux connaître le paladin …
- Et vous Ezio ? Qu'est-ce qui pousse un elfe à arpenter les vieilles routes de campagnes et à porter une telle armure ? Il est rare de rencontrer des elfes aussi puissamment vêtu et avec une épée aussi imposante que la votre, qui soit dit en passant entre connaisseur est superbe. Et avez-vous déjà combattu ces monstres que l'on nomme fugolls ? Il semblerait que dans la région il y est quelques soucis avec eux en ce moment.
Les éclaireurs avaient mit en garde leur général que des fugolls avaient été vus dans Silraen, précisément dans les plaines verdoyantes durant la nuit. Il faudrait des centaines pour inquiéter le Dieu de la Guerre mais il n'était pas là pour eux, mais pour l'elfe. Mais ils n'avaient pas tort, il fallait se montrer prudent. Un village semblait se dessiner à quelques milles de leur chemin. Ils allaient bientôt pouvoir reposer leurs membres et leurs chevaux auprès d'une auberge.
Ezio Dynaheir Chevaucheur Céleste
Messages : 28 Date d'inscription : 08/04/2014Royaume : Silraen
Sujet: Re: Doux Agneau | PV Anwyn Mar 27 Mai - 0:03
• Doux Agneau •
Avec admiration, je scrutais des yeux cet homme qui n'était pourtant point un si grand Homme, comme il prétendait. Sa quête était noble et je respectais son désir. Chaque être humain cherche à avoir une importance aux yeux de quelqu'un. En y songeant, je cherchais également à impressionner une femme. Ma sœur. Elle représentait beaucoup pour moi, nous avions nos choix de vie, nos chemins bien différents mais si proches. Le dénommé Anwyn était également en voyage, cherchant à acquérir de l'expérience. Il continua sur ces étranges créatures du nom de « Fugolls », en expliquant qu'elles rôdent en Silraen et cherchent à semer le trouble et le chaos. Nous devions être prudent. Même en plein jour, il était possible de se faire attaquer. Je n'avais jamais tué quelqu'un mis à part chasser des animaux. J'avais réussi à rencontrer une femme hors du commun avec un lion portant une armure. Cette bague que m'avait offert Nodalie, je la gardais précieusement le jour où elle me sera utile. Je me souviendrais de cette lueur sortant de son bras, de la magie. Je retournais ma tête en direction du chemin, songeant au futur qui m'attendait sans savoir vraiment où aller. Meruwan me verrait un jour mais, pas aujourd'hui. Je devais m'enhardir. Devenir quelqu'un. Il est vrai que j'ai toujours souhaité que l'on me reconnaisse, que l'on connaisse mon nom et que je puisse me faire voir aux yeux des femmes comme un héros. Un soupir. Qu'il était beau de rêver. Je ne songerais nullement à arrêter ma course car, une fois l'avoir entamé, je ne devais pas rebrousser chemin. Il était important que je garde le moral et avance. Les rencontres, les événements qui pourront se succéder m'apprendront ce qu'est la Vie et où elle mène. Nous avons tous un destin et j'espérais que pour Anwyn, lui aussi, trouverait sa voie. C'est alors qu'il me posa quelques questions à son tour. Je haussa les épaules et répondit avec franchise d'un ton bienveillant.
- Oh vous savez, il existe des gardes dans les bois qui portent des armures ! Il est vrai que les elfes sont un peuple vivant principalement dans la forêt mais … certains comme moi préfèrent l'aventure. Trouver des quêtes et des dames à sauver. Nous avons tous un rêve. Le mien serait de protéger Silraen. Concernant ces viles créatures, je n'en ai jamais vraiment aperçu. Je n'ai tué que des animaux et jamais d'êtres humains. J'ai croisé une femme dans la forêt, il y a plusieurs jours de cela, qui m'annonça qu'une horde de Fugolls semaient la discorde. Meruwan semble ne point s'en soucier et c'est ce qui alerta mes sens. Nous avons besoin de chevalier, de guerriers, de paladins. Nous avons bon nombre d'archers mais ce n'est jamais suffisant lorsqu'un monde comme Silraen reste si vaste.
Rien n'était vraiment bon. Les jours sombrent finiront par montrer le bout de son nez et il fallait que j'apprenne vite et bien. J'avais fait quête de partir des hauts-bois pour connaître un peu plus le monde dans lequel je vis. Silraen possède des terres si belles, des paysages grandioses qui mériteraient d'être peint par les plus grands artistes pour les montrer à mon peuple. Les elfes n'aiment guère bouger hors de la faune et de la flore. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils se sentent si proches de la nature et des Dieux. Moi-même, je priais chaque jours au sanctuaire ou devant un autel. Nous avancions avec précaution, sans mots jusqu'à atteindre un village un peu plus loin. Il n'y avait pas de mur en bois. Le village était exposé, non loin des champs. Des maisons faites en pierres et en bois avec de la paille servant de toit. Des paysans ramenaient des charrettes remplis de victuailles ou de blé voir de salade. Le sol était boueux et on y sentait une odeur désagréable. Toujours sur nos chevaux, empruntant la rue principale, nous arrivions vers le centre où un puit se dressait. Des femmes tenant leurs linges et quelques enfants qui jouaient s'arrêtèrent en nous voyant. Leur regard était rempli de surprise et ils devaient certainement se demander que pouvait bien faire des hommes vêtus d'armure tel que nous. Me posant sur le côté, je prends la bride de mon cheval et commence à regarder aux alentours. Les personnes reprenaient leur train train quotidien jusqu'à ce qu'un homme malingre s'avança vers nous. Ses yeux étaient d'un vert éclatant, son visage ovale était rayonnant mais il possédait quelques cernes. Des cheveux gris en queue de cheval et des mains ridées, un vieil homme qui paraissait bien aimable à première vue. Seul son accent m'impressionnait.
- Salutation à vous m'sieur les chevaliers ! Quel bon vent vous amène ? Il fait beau n'est-ce pas ? - Euh … oui, tout à fait monsieur ? - Mon nom c'est Malgor, m'sir chevalier. Ma famille et moi vivons à côté de l'établie, juste là au coin d'la rue. Vous serez les bienvenues ! J'vais vous montrer où vous pouvez mettre vos ch'vaux en sécurité. HÉ ! *siffle Belaguss ! Viens voir là ! - Oui père ? - Prend les ch'vaux d'ses m'sir chevaliers et fais en sorte de leur donner des carottes et de l'eau.
Pendant que le fils de ce cher monsieur prit nos chevaux et les emmena dans une écurie qui se trouvait à quelques pas de la maison de Malgor, nous regardions le petit village qui semblait crasseux et boueux. L'odeur qui se dégageait des rues venaient des pots de chambre vidés. Des chiens aboyaient et les gens qui se trouvaient ici n'était que des paysans. Chacun vivait à sa façon et travaillait ensemble. Malgor nous expliqua qu'ils avaient des affaires avec quelques villages voisins. Des échanges mais aussi de la marchandise vendu ailleurs. Ils récupéraient du bétail et vendaient les productions au village voisin et ici. La monnaie d'échange était la nourriture. Gardant mon casque entre les mains, mes cheveux blonds se baladaient dans mon dos tandis que j'observais Malgor. Il nous fit rentrer chez lui, un petit pavillon et une fois à l'intérieur, des meubles en bois et une jolie nappe blanche ornait une table rectangulaire avec un pot de fleur au centre. Des bougies et chandeliers étaient aux quatre coins de la pièce. Une femme plutôt ronde vint vers nous, ses courbes étaient gracieuses et sa chevelure dorée nous présageait qu'elle n'avait pas atteint un âge avancé. Je songeais à ce que ce soit la fille de cet homme mais je fus … surpris lorsqu'il m'annonça que …
- Ma femme, Oriane. Souhaites leur la bienvenue ! - Enchantée. - C'est qu'elle avait l'air polie et n'avait pas réellement l'allure d'une paysanne. - Je me demandais comment cette jeune femme en était arrivée là. - Asseyez-vous autour de la table, j'vous en prie ! Femme ! Donne à ces m'sir chevaliers à boire et à manger. Vous avez sûrement du faire un voyage éprouvant. J'suis l'maire de ce p'tit village ! Il est rare d'avoir des visiteurs. Alors, d'où venez-vous ? - Et bien, je suis Ezio Dynaheir, gardien et paladin de Sylveride. - Bah dis donc ! J'me disais bien qu'vous ressembliez à un elfe avec vos grandes oreilles. J'les aime bien les elfes. Et vous messire ?
Il se tourna vers Anwyn. Je me demandais réellement comment remercier cet homme qui avait la gentillesse de nous emmener chez lui. Après tout, il était le maire de ce village alors ce devait être un honneur d'accueillir des visiteurs. Oriane, la femme de Malgor apporta de la viande de faisan et de l'eau dans un pichet en métal. Je la regardais vivement mais je sentais que quelque chose n'allait pas. Peut-être n'était-elle simplement pas heureuse de vivre ici. J'aurais tellement voulu en savoir plus mais se mêler de la vie d'autrui n'est pas raisonnable. Je pris un verre d'eau et la viande entre deux doigts et commençaient à déguster. Malgor en prit également et souriait sans arrêt. Je pense que cette visite lui plaisait. Il devait avoir beaucoup de choses à faire entre s'occuper des relations entre les villages et le marché. Je me demandais qu'est-ce qui nous attendrait … J'avais un mauvais pressentiment. Je me tournais vers Malgor et d'une voix grave lui tint ces mots.
- Vous n'êtes pas protégé ici. Les attaques des Fugolls sont fréquentes et ils arrivent que des villages soient rasés. Vous devez impérativement construire un mur. Même de bois ou de pierre ! Quelque chose qui tiennent la route. Votre village et vos cultures ne seront pas épargnés.
Malgor qui avait un bout de viande entre les deux me regarda avec stupeur. Je déglutis péniblement alors que son visage se durcit et son regard rempli de tristesse et de colère. J'étais honteux d'avoir agit ainsi mais la discussion avec Anwyn sur ces créatures et, le fait d'avoir pénétrer dans l'enceinte du village sans problème, sans qu'aucun garde ou passant ne nous arrête pour décliner notre identité ne me plaisait guère. Je voulais être un homme prêt à secourir les gens dans le besoin et je pense que, aujourd'hui, c'est ce qu'il fallait faire.