Dieu Commun
Dieu
Ydrasil
Dieu de la Discorde
Né de la dissension entre les créateurs de ce monde, rejeton dissimulé du Tolväar, sorti de la matrice d'un serpent bicéphale, ou encore de la carcasse desséchée d'un mortel qui méconnu toute sa vie durant le sens du mot "harmonie"... Les versions sont nombreuses, issus de l'imaginaire des mortels comme de la bouche de l'Oiseau Noir lui-même. Il faut dire qu'il prend un malin plaisir à n'en nier aucune et à toujours offrir une nouvelle version à qui le demande.
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Masculin. Bien qu'il s'approprie aussi des traits et la morphologie du beau sexe.

Non, non, non, distiller méfiance et rancœur se fait avec tact et doigté, point à coup de masse dans les joyeuses. Aussi, Gidas n'affectionne guère les confrontations physiques visant à lui nuire. Il préfère largement quitter les lieux sous sa forme volatile pour mieux revenir plus tard sous un jour plus avantageux et moins... Rustre. Mais assister à une confrontation résultant de ses manigances est tout à fait à son goût.

       L'un des dons des dieux : celui de prendre l'apparence qui lui plait. Au détail près que dans le cas de Gidas, ce pouvoir a un tout autre but que se dégourdir les guiboles sous une autre forme. Ainsi, le dieu de la discorde a pour capacité - et hobbie - de s’approprier les traits de toutes les créatures vivantes qu'il ait vu, qu'elles le soient encore ou non au moment de la transformation.

Cette expérience se grave dans sa mémoire divine, le rendant tout à fait apte à se pointer dans un château sous les traits du fondateur de la lignée royale, dont on peut d'ailleurs admirer le portrait gigantesque dans la grande-salle. Enfin, encore faut-il que cela ait un intérêt dans ses "plans".
Phénomène très utile, le fait de revêtir le physique d'une autre créature s'accompagne le plus souvent d'une forme "d'instinct" altérant son comportant, le rapprochant de l'être dont il a copié l'apparence. Donc oui, se changer en une jeune et pure paysanne lui donnera envie de gambader dans les champs, jupes et chevelures flottant au vent.

Bien sûr, il reste cependant la question de comment peut-il se vêtir de manière adéquate ? Investir les placards sous la forme d'un quelconque rongeur est tout à fait à sa portée. Une fois le costume enfilé, il ne lui reste plus qu'à s'avancer sur scène !

       Les mots sont des grands amis du dieu de la discorde. Doux, amers, dégradants, mélioratifs... Il en exploite le moindre registre par le biais d'une merveilleuse langue qui, de mémoire d'homme, n'a jamais fourché sur le moindre mensonge, aussi honteux soit-il. Du moins, pas involontairement. Mais qui saurait saisir la nuance ?

A cette arme redoutable auprès des esprits si fragiles des mortels s'ajoutent une ruse plusieurs fois millénaires - admettons, seulement deux - qui lui est aussi naturelle que respirer. Ces deux "dons" conjugués mènent bien sûr à une sale habitude consistant à manipuler le monde, se moquant du bon-sens et de la raison, du plus simple des hommes au plus puissant des dieux. Cela dit, difficile de nier qu'il y laisse souvent des plumes, notamment dans le second cas. Mais ce danger fait parti du jeu : pas d'enjeux sans risques.

       Une apparence physique ? LUI ? Toutes les recensées, et les décrire dans les plus menus détails prendrait plusieurs éternité, et encore, à condition que les mortels cessent de se multiplier comme des lapins. Mais passons : concentrons nous sur les apparences qui lui sont le plus chères quand il ne se dissimule pas sous le traits d'un autre.

Sa forme "mortelle" tout d'abord. Enfin, cela est vite dit, car s'il est vrai que les yeux sont des fenêtres donnant sur l'âme, alors Gidas serait une abomination. Une coquille vide. Mais selon toute vraisemblance c'est on ne peut plus faux, et l'abîme obscure sur lequel s'ouvre chacune de ses paupières n'est que le résultat d'un esprit aux goûts fantasques.

Pour en revenir à son physique : la stature d'un mortel on ne peut plus lambda, vêtu sobrement mais dont les atours attireront l’œil expérimenté - du bel ouvrage, qui n'est pas né des mains d'un mortel -, servant juste de moyen de locomotion et d’interaction avec le monde, sinon Gidas n'y porte pas grand intérêt en temps normal; sa figure, c'est une autre affaire, autres que son regard inhumain, il y a ce sourire inhumain, dérangeant, qui surgit à la moindre expression de sa bonne humeur et qui semble définir par sa seule existence le mot "narguer". Ces deux éléments trouvent leur cadre dans une figure sans âge à la tignasse décolorée et désordonnée.
Oui, vraiment : quand il a les yeux fermés et la bouche inexpressive, il pourrait être pris pour un quelconque nobliaux bêtement égaré. Et puis il fait usage de la parole, et cette illusion est oubliée dans l'instant. Ses manières peuvent être aussi bouffonnes qu'altières et aériennes. Peut-être l'un des seuls éléments de sa personne suggérant son affiliation au royaume céleste.

C'était sans compter sur son autre forme "favorite", celle d'un grand oiseau de la taille d'un homme, au plumage noir, au sourire tenace et carnassier - Un oiseau avec des dents ô combien peu discrètes, surmontées d'un vestige de bec crochu - et aux pattes de dandy. Une figure des plus atypiques, mais fort utile pour se voyager, intimider les simples esprits ou tout bonnement illustrer sa réputation. Qu'attendre d'un tel volatile, si ce n'est le malheur ? Beaucoup de choses, susurrerait-il en se pavanant.



      
Avec tout ce qui a été dit, est-il encore nécessaire de le décrire ? La manipulation des mortels, à l’occasion des dieux, occupe la majorité de son temps. Tout est utile dans ce 'jeu' : ruse, courbettes, mensonges... Un véritable comédien ! Qui se veut saisisseur d'occasions. Un maître des masques, qui y perdit sans doute la tête il y a plusieurs siècles, mais qu'importe tant qu'il assure son 'rôle' ?

Car cette mentalité prenant tout à la légère pour mieux ourdir des plans tarabiscotés l'air de rien n'a rien d'oisif, loin s'en faut ! Gidas manipule, corrompt, trompe, mais pas pour rien, jamais pour rien ! Bon, admettons, quand l'ennui guette, semer la zizanie dans un quelconque village l'aide toujours à réfléchir à ses plus grands projets, mais à part ces petits divertissements innocents, c'est un dieu très occupé. Et quand il ne sait que faire, il se fit à son divin instinct, qui le mènera sans doute vers une nouvelle affaire ! Préserver l'équilibre n'est pas une mince à faire, surtout quand tous les partis s'emballent !
       La vie d'un dieu est longue, et les occasions d'engendrer ne sont pas rares. Ne sera cité qu'un seul d'entre eux :

Garog est un troll atypique car doté d'intelligence et de la capacité de parler. Sa naissance résulta d'une malédiction qui fut jeté à un roi trop ambitieux. En punition, sa femme mit au monde cet créature abominable, fruit de la semence maudite... Ou plutôt de celle d'un certain dieu qui avait d'abord pris l'apparence d'un vieil aveugle prédisant l'avenir, puis d'une créature qui saillit la reine, ce qu'elle prit pour un cauchemar.
En fin de compte le roi s'assagit, et son royaume fut balayé. Quant au rejeton "maudit", la raison de sa naissance lui fut révélée plus tard, ainsi que sa véritable affiliation expliquant son intelligence comme son incroyable longévité. Ses sentiments envers ce paternel divin ne sont pas des plus chaleureux.