Hey les gens, moi c'est Jiji ! (ou Fauve, ou Ju, ou Luciole, ou Poppy, ou Déesse. J'ai beaucoup trop de surnoms.)


Alors alors, que dire... (vous allez voir que j'ai pas d'idées, mais qu'au final je vais vous faire un roman.) Donc je suis une jeune étudiante, j'ai 17ans (mais j'approche des 18, un peu trop vite à mon goût d'ailleurs), j'"étudie" les Sciences du Langage à Bordeaux (ou plutôt, j'échoue lamentablement ma première année et attends de voir si je vais pouvoir me réorienter ailleurs) et je suis passionnée d'écriture depuis... Ouah... Un bail. Depuis toujours en fait, je crois. Enfin, j'ai toujours été passionnée de lecture, et l'écriture est venue à la suite quand j'ai découvert le RPG en 4ème.


A côté de tout ça, je suis une grosse associale doublée d'une geek et d'une douce rêveuse. Je suis assez persuadée de pas être née dans le bon monde. J'veux dire, un monde ou y'a pas de dragons, ou je peux pas monter des ours et me changer en oiseau, ou les fleurs ne font pas 15 mètres et ou aucun dieu ne s'est jamais manifesté à moi ? Laissez-moi rire ! Du coup, j'ai tendance à lire, écrire et même jouer pour m'évader un peu.


Ce qui, dit comme ça, donne l'impression que je suis une grosse dépressive, non ? Mais en fait PAS DU TOUT ! La vie, c'est quand même super cool, et j'ai tendance à être toujours joyeuse, voire un peu trop, et surexcitée (les habitués de la CB vont souffrir). J'ai aussi la sale habitude de distribuer des câlins et de semer des confettis derrière moi (métaphoriquement parlant, bien sûr). Donc au final, je crois que j'ai plutôt la pêche et la joie de vivre.


Voilà, comme prévu, j'ai encore écrit un roman. Du coup je m'arrête là, tfaçon je vais sûrement passer pas mal de temps à squatter la CB donc vous aurez l'occasion de me connaître ! Allez, poutous tout le monde, merci d'avoir lu ma fiche ♫♪


[ AH ! Failli oublier ! J'ai quelques questions. Bon déjà, pour commencer, est-ce que j'avais le droit de juste copier-coller la fiche de ce prédef sans demander à personne ? Parce-qu'il m'a semblé que oui, mais bon, dans le doute... Et ensuite, de façon beaucoup plus secondaire, Bloem a une forme humaine et une forme florale, mais est-ce qu'en tant que Déesse, elle peut quand même se changer en animal ? Ah, et son image tout en haut de la fiche, je peux la changer si je veux ou pas ? Désolée pour toutes ces questions, j'ai pas encore tout assimilé T-T ]

      

L'aube pointait sur la terre de Silraen, les rayons encore doux traversant le feuillage des forêts primales pour tomber en une pluie de taches de lumière sur le sol. Partout, les animaux et les plantes commençaient de s'éveiller, profitant de la fraîcheur de cette matinée comme s'il s'était agit de la plus chaude journée ensoleillée. Il faut dire qu'ils sortaient de longs mois de glace et de froid, et rien ne pouvait les enchanter plus que d'entendre partout le clapotis des gouttes s'écrasant au sol, signe inéluctable de la fonte des stalactites et autres œuvres de Caducie. Bloem arrivait.

Dans un grand champ de coquelicots s'éveillait la déesse. Au premier rayon reçu, l'une des fleurs s'étira. Oh, elles s'étiraient toutes pour qui est capable de sentir ces choses-là, mais pour un œil non exercé, une seule d'entre elles s'étirait réellement, se grandissant comme pour s'approcher des minces rayons du soleil. Lentement, la plante s'inclina, la fleur tombant peu à peu vers le sol; et, soudain, la tige se sépara en plusieurs morceaux. L'un d'entre eux s'éleva jusqu'au-dessus des pétales, formant une jambe fièrement dressée en l'air. Deux autres se courbèrent, devenant des bras rejetés en arrière jusqu'à toucher le sol. Une dernière partie, enfin, restait fidèlement plantée, comme une jambe enracinée conservant l'équilibre. Lorsque les pétales se rabattirent sur la tige, dévoilant le cœur de la fleur affublé d'un visage humain, la plante eut soudain tout d'une danseuse à la robe carmin, s'étirant en arrière dans une courbe artistique.

L'être coquelicot se releva, prenant une position plus normale, celle d'une personne debout, et son identité ne fut plus à douter. Bloem, déesse des Floraisons et de la Contemplation, gardienne de la saison portant son nom, s'éveillait d'une longue saison de léthargie. Bien sûr, elle n'avait pas été totalement inactive durant la saison de Caducie; mais, arrivée au bout du temps accordé à la déesse du gel, elle s'était sentie si épuisée que, réduite à sa forme végétale, elle s'était sentie obligée de s'enraciner et, pour ne pas perdre haleine, de se réfugier dans l'état calme et contemplatif d'une fleur en sommeil.

Mais voilà qu'elle s'éveillait, la déesse de la plus joyeuse des saisons, celle que tous accueilleraient avec joie et soulagement. Ou presque tous. Avec un grand sourire, l'être fleur, rassasiée des rayons du soleil, entra en mouvement. Délicatement, elle déracina ses jambes, et commença sa marche à travers le royaume. Elle s'avançait parmi ses sœurs, caressant les bourgeons comme autant d'amis, autant d'amants. Elle leur parlait aussi, demandait aux fleurs de s'éveiller, de redevenir aussi belles et pimpantes qu'auparavant. Sur son passage s'ouvraient les boutons, dévoilant des pétales encore fripés mais déjà prometteur, dont elle effleurait délicatement la soie fine. Il leur faudrait un peu de temps pour arriver à l'apogée de leur fraîcheur et de leur beauté; la déesse décida de leur accorder ce temps, de les laisser s'épanouir par elles-mêmes, sans accélérer le processus. Elle aurait de toute façon tellement à faire ce jour-là...

Une fois sortie du champ, elle se retrouva dans une vallée toujours blanche de gel. L'herbe en scintillait comme pur cristal au soleil. Bloem savait que sa saison à elle était pleine de couleurs chatoyantes et de lumières extraordinaires, qu'elle était reconnue par la majorité comme la plus belle des saisons, comme la plus exaltante forme de la nature; cependant, en voyant ce monde glacé, elle ne pu s'empêcher d'admirer Caducie. Bien sûr, Bloem était parée de teintes extraordinaires, mais elle avait pour elle toutes les nuances de l'arc-en-ciel. Caducie, elle, ne disposait que de blanc et de bleu, et pourtant... Pourtant, la beauté violente qu'elle sentait dans ce monde gelé ne cessait de l'impressionner.

Il n'était cependant pas temps de s’appesantir sur la beauté de la saison froide: il y avait du travail. Sans plus attendre, la déesse prit forme humaine, se parant immédiatement d'une robe en pétale de coquelicot. Cette robe, qu'elle avait imaginé et dont elle avait fait naître le tissus végétal, avait été cousue avec l'aide des fées, et les points en étaient si discrets qu'on l'aurait dit faite d'un seul mouvement. C'était une tenue parfaite pour ce début de saison. Sans plus attendre, Bloem se mit à courir.

Elle courrait à travers les terres froides encore, courrait comme si sa vie en dépendait. Et d'une certaine manière, elle ressentait que c'était le cas. Elle ressentait que si elle s'arrêtait de courir, elle perdrait la beauté de ce paysage défilant à toute vitesse devant ses yeux. Un simple mortel n'y aurait sans doute vu qu'un amas d'images embrouillées, mais la déesse, elle, en percevait chaque détail, chaque tableau. Elle pouvait voir là cette araignée tisser sa toile, chassant d'énormes gouttes de rosée accrochées à son fil; ici, un moineau ébouriffait ses plumes, se dégourdissait les ailes, puis prenait son envol sans plus de cérémonie pour trouver de quoi nourrir son corps aminci; ailleurs, les feuilles d'un grand chêne frémissaient sous la brise matinale, provoquant une pluie de fines gouttelettes qui dérangeaient un mulot à peine sortit de son terrier.

La saison de Bloem avait quelque-chose que les autres n'auraient jamais: en plus d'être la saison des couleurs, du climat tempéré et de la floraison, elle était aussi et surtout celle de l'amour, celle des naissances, celle du renouveau et celle de la joie. C'était la saison de la vie.
  © _Viviie.